14/03/2016 - Communiqués financiers

Résultats annuels 2015

Des résultats 2015 fortement impactés par les Etats-Unis 

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Le chiffre d’affaires consolidé annuel de Virbac s’est élevé à 852,6 M€, en croissance de +10,3% grâce notamment à l’intégration de la gamme Sentinel acquise début 2015 aux États-Unis et à l’évolution favorable des taux de change. A l’inverse, l’interruption temporaire de l’activité de l’usine américaine de St. Louis a pesé lourdement sur la croissance organique, qui ressort globalement à -5,4% mais a été d’un bon niveau hors États-Unis : +4,0% en Europe (hors France, en régression de 8% du fait de la baisse des ventes d’antibiotiques) et +6,3% dans le reste du monde.

Le résultat opérationnel courant ajusté (avant amortissements des actifs incorporels issus des opérations d'acquisitions) n’a été qu’en légère progression au second semestre (30,1 M€ contre 27,4 M€ au premier semestre), comme annoncé en janvier. Sur l’ensemble de l’année il s’est donc élevé à 57,5 M€, une forte baisse (-50%) par rapport à l’an dernier.
Aux États-Unis, la forte contribution de Sentinel (31,4 M€) n’a compensé que partiellement les conséquences de la baisse d’activité sur le portefeuille historique et les coûts de remédiation engagés dans le cadre du plan d’amélioration du système de qualité mis en œuvre à St. Louis. Au total, la filiale américaine a enregistré une contribution opérationnelle (hors R&D) négative de -15,4 M€ en 2015 contre +31,4 M€ en 2014.
En dehors des États-Unis, le résultat opérationnel courant ajusté avant frais de R&D est en diminution de –3,9 millions €, ce qui s’explique par des charges exceptionnelles de 3,5 millions € dues à la résolution d’un litige visant une marque utilisée par le Groupe et à une provision pour risque de non-paiement sur le Venezuela. Pour le reste, de bons résultats ont été enregistrés en Europe et en Asie-Pacifique, qui ont compensé les difficultés rencontrées en Amérique Latine (notamment Brésil) et l’augmentation régulière des coûts de qualité en Europe.
Enfin le Groupe a poursuivi ses investissements en R&D, qui sont en hausse de 6,5 millions € par rapport à 2014.

Le résultat net–part du Groupe s’élève à 9,4 M€, une baisse de -85% par rapport à l’exercice 2014, plus forte que celle du résultat opérationnel ajusté. Il prend en effet en compte d’une part  l’alourdissement de la charge d’amortissement des actifs incorporels issus des acquisitions (19,2 millions € contre 5,8 millions € en 2014), liée à Sentinel ; d’autre part des charges non récurrentes et de nature purement comptable résultant de l’application des normes IFRS relatives aux regroupements d’entreprises (notamment réévaluation des stocks provenant d’acquisitions); enfin la hausse des frais financiers, liée à l’augmentation de l’endettement.

Sur le plan financier, la hausse de l’endettement net du Groupe par rapport à 2014 provient pour l’essentiel du financement de l’acquisition de Sentinel et des pertes de la filiale américaine. Globalement, l’endettement a pu, comme prévu, diminuer à partir du deuxième semestre (-27,4 M€) pour s’établir à 605 millions € à fin décembre.

Perspectives 2016

La croissance organique du Groupe en 2016 pourrait s’établir autour de 7%. Aux États-Unis, Sentinel devrait croître modestement et les gammes « historiques » devraient fortement rebondir, mais sans atteindre encore leur niveau de 2014. En effet, certains produits ne seront pas réintroduits et d’autres doivent faire l’objet de modifications de dossiers réglementaires qui n’interviendront qu’une fois que le site de St. Louis aura fait l’objet d’une nouvelle inspection, satisfaisante. En Europe, la croissance du Groupe devrait être modérée, en phase avec celle du marché. Les activités dans le reste du monde (Asie-Pacifique, Amérique Latine) devraient continuer à être bien orientées, avec une amélioration attendue au Brésil en dépit de la crise économique. Les perspectives sur l’aquaculture au Chili sont en revanche plus réservées, la filière saumon étant perturbée par des difficultés économiques et sanitaires.
Le rebond attendu aux États-Unis devrait se traduire par une forte amélioration de la marge tant localement qu’au niveau du Groupe. Les dépenses de R&D devraient être maintenues en ratio sur chiffre d’affaires. En conséquence, le Groupe anticipe un retour du ratio de résultat opérationnel ajusté sur chiffre d’affaires à plus de 10%. La rentabilité devrait encore progresser substantiellement aux États-Unis les années suivantes avec le retour sur le marché de la plus grande partie du portefeuille historique et le lancement de nouveaux produits. Sur le plan financier, le redressement de la rentabilité et un strict contrôle des capitaux engagés devraient permettre un désendettement d’environ 50 millions € en 2016 - qui se produira au cours du deuxième semestre compte tenu du profil habituel de génération et de consommation de cash du Groupe.