En 2050, la Terre abritera près de 10 milliards d’êtres humains. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la croissance démographique et l'augmentation des revenus induisent une plus grande consommation par habitant de protéines animales dans les pays en développement. Pour nourrir des populations de plus en plus nombreuses et urbaines, la production alimentaire mondiale devra ainsi augmenter de 70% et la production annuelle en protéines de 135 % sur la période. Un défi énorme, d’autant que l’exercice des métiers de l’élevage est de plus en plus contraint en termes de protection environnementale et de bien-être animal.

Produire davantage de protéines tout en limitant l’impact sur les réserves en eaux, la pollution des nappes phréatiques, la déforestation ou encore la résistance aux antibiotiques : l’équation implique une nécessaire adaptation des techniques d’élevage, pour mettre l’accent sur la prévention, tout en continuant à traiter les animaux malades. Pour permettre aux éleveurs d’anticiper cette évolution, nous développons des solutions privilégiant le maintien ou le retour de l’animal en bonne santé, gage d’une bonne productivité. Une approche alignée avec les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), qui estime à 20% les pertes de production alimentaire du fait des maladies des animaux de rente.

Produire des protéines animales de manière plus éthique passe par le développement de pratiques d’élevage qui favorisent le bien-être animal (par exemple l’élevage en plein air des poules pondeuses) et la prévention. Chez Virbac, nous contribuons activement à l’adoption de ces nouvelles pratiques en proposant une approche plus durable des techniques d’élevage.

Elle s’appuie sur trois piliers majeurs. Avant tout, la promotion de la vaccination à l’échelle des troupeaux. Ensuite, l’utilisation de la micronutrition en soutien aux fonctions métaboliques et immunitaires. Dispensé à des moments clés (par exemple autour de la mise bas), l’apport d’oligo-éléments diminue le stress oxydatif et de facto, l’impact des maladies métaboliques ou infectieuses sur les animaux. Enfin, l’usage raisonné et individualisé des traitements curatifs. Par ces protocoles de traitements, l’intégration du diagnostic, un support technique et des formations dispensés aux éleveurs, nous  valorisons les traitements antibiotiques ciblés, avec à la clé des doses mieux maîtrisées, des traitements limités aux animaux malades et une moindre contamination de l’environnement via les effluents. 

S’appuyant sur ces principes, le programme Target 150 que nous animons dans la filière laitière, propose également une méthode durable de suivi des élevages, qui repose sur une trentaine d’indicateurs de performance relatifs au bien-être et à la santé des animaux.

Quoi de commun entre un élevage pastoral indien (3 vaches en moyenne) et une exploitation brésilienne de plus de 2 000 hectares ? D’une région du monde à l’autre, les schémas d’élevage, notamment bovin ainsi que les espèces et leurs maladies varient du tout au tout. Pour cette raison, nous avons fait nôtre une approche multirégionale de la santé des animaux d’élevage. 

La proximité avec les éleveurs et la prise en compte de leurs contraintes de travail quotidiennes dans l’exploitation sont également au cœur de la notre culture d’entreprise. À l’heure où le nombre d’élevages (dont la taille grossit) va diminuant et où la main d’œuvre qualifiée se fait rare, il s’agit de simplifier la vie des professionnels de terrain. Pour ce faire, chez Virbac, nous inventons par exemple les antiparasitaires conditionnés dans des poches souples de type sac à dos. Ou encore l’outil digital Maternity en élevage porcin, qui permet aux techniciens intervenant à la ferme de poser un diagnostic et de formaliser des recommandations aux éleveurs.