31/03/2017 - Entreprise
Soutenir l’innovation par la recherche publique
Transfert public privé (TPP). Derrière ce sigle la possibilité pour les entreprises françaises de développer des partenariats avec des organismes publics de recherche français et européens. Une opportunité d’innovation saisie par Virbac dès 2009 et présentée par le responsable partenariats recherche publique.
En 2016, l’innovation française se classe au 18e rang mondial alors que sa recherche publique occupe la 6e position. Un écart qui témoigne de la faible mise en valeur de la recherche publique en France et qui a conduit à l’instauration par l’État de différentes mesures sur le financement et les structures destinées à accroître la valorisation industrielle de la recherche publique. C’est dans ce contexte et pour dynamiser son innovation produits que Virbac fait appel au TPP (Transfert public privé) depuis 2009, principalement à travers la recherche de partenariats et la collaboration avec des SATT (Sociétés d’accélération du transfert de technologies).
Les partenariats au cœur du TPP
Les possibilités de nouer des partenariats pour des projets émanant de la recherche publique sont multiples pour Virbac tant à l’échelle européenne que française. Parmi elles, plusieurs moyens sont privilégiés. D’abord, Virbac peut répondre aux appels d’offres sur un sujet donné porté par des organismes de recherche de différents pays européens associés à des entreprises privées. Il est également possible de générer ces sujets en fédérant un groupe de partenaires via les appels d’offres thématiques de la Commission européenne (programme de recherche Horizon 2020). Virbac a participé ou participe d’ailleurs à certains d’entre eux dans les domaines de la leishmaniose ou des vaccins porcins. Les résultats de ces travaux permettent de décider de continuer ou non un projet jusqu’à obtenir un produit commercialisable.
Les SATT, des outils performants
Autre composante du TPP : les SATT. Créées en France en 2011 pour faciliter les transferts de recherche publique vers les entreprises privées, elles disposent de fonds très importants (près de 900 millions € sur plusieurs années) pour financer des études de preuve de concept conçues conjointement par le partenaire privé et l’unité de recherche publique. Le partenaire privé contribue de façon significative sur le plan financier uniquement en cas de succès de la preuve de concept. Virbac a plusieurs projets en cours avec ces SATT sur les vaccins animaux de compagnie et de production ainsi que des produits pharmaceutiques.
Saisir les opportunités
Quels sont les bénéfices pour Virbac ? Avant tout, accéder à des projets de recherche intéressants et grâce au financement des preuves de concept, les faire progresser vers un stade de développement pouvant être entièrement repris par Virbac. Le TPP est également l’occasion pour Virbac de se faire connaître et de développer un réseau de partenaires publics auxquels le Groupe peut faire appel sur d’autres projets. Cette visibilité est clé pour l’entreprise car les consortiums publics recherchent régulièrement des groupes privés pour soutenir d’importants programmes de recherche dans lesquels ils bénéficieront d’un droit exclusif d’exploitation des principes actifs.
Construire l’avenir
En pratique, la recherche est un processus de longue haleine. Les TPP ont déjà bénéficié à Virbac de différentes manières en soutenant les efforts de développement pour CaniLeish et les vaccins porcins. Ces TPP visent à générer des projets de développement puis des produits novateurs commercialisables, les premiers résultats des preuves de concept sont attendus entre 2017 et 2020 selon les sujets. Enfin, Virbac contribue régulièrement à l’organisation de congrès ou de réunions thématiques à l’initiative des syndicats vétérinaires comme le SIMV qui sont sources potentielles de sujets de recherche en lien avec les enjeux sociétaux de demain.