19/04/2024 - Santé animale

Europe : notre engagement contre la leishmaniose canine se poursuit

Vignette_corpo_Leish.jpgDepuis plus de 20 ans nos équipes se mobilisent pour lutter contre cette zoonose qui menace la santé des chiens et des humains. En 2024, nous continuons à œuvrer pour apporter des solutions de diagnostic, de prévention et de traitement aux vétérinaires et propriétaires de chiens des zones endémiques. Dernière étape en date : la France, qui accueille en avril à Nice, le congrès international sur la leishmaniose animale.

La leishmaniose canine est une maladie parasitaire, principalement due à Leishmania infantum, transmise par la piqûre de phlébotomes (insectes proches du moustique) femelles infectés. Lorsque le phlébotome pique son hôte pour se nourrir de son sang, il lui injecte, s'il en est porteur, le parasite. A l’inverse, les phlébotomes deviennent porteurs de leishmanies en se nourrissant sur un animal malade, le chien étant par ailleurs considéré comme le principal réservoir du parasite. Même si la transmission à l’humain, via la piqûre d’un phlébotome infecté, reste rare, la leishmaniose canine est une zoonose majeure à l’échelle mondiale. La maladie est en effet présente sur tous les continents, majoritairement en Europe et en Amérique du Sud. Elle présente un caractère permanent dans près de 50 pays dans lesquels elle peut toucher de 60 à 80% de la population canine1. Ainsi, en Europe du Sud, près de 2,5 millions de chiens seraient infestés dont 200 000 en France, majoritairement dans les départements méditerranéens.

Le développement de la leishmaniose chez les chiens contaminés est très variable : certains individus éliminent naturellement le parasite, d'autres sont porteurs asymptomatiques, d'autres enfin vont exprimer la maladie à des degrés divers. Quand ils apparaissent, les signes de leishmaniose peuvent survenir de 2 mois à 8 ans après la piqûre du phlébotome et se traduire par des lésions cutanées plus ou moins sévères, accompagnées ou non d'atteintes des organes internes. Dans les cas graves, la maladie peut entraîner des complications potentiellement mortelles. 

Prévenir, diagnostiquer et traiter

Il n'existe pas de traitement définitif de la leishmaniose chez le chien. Même si tous les signes de la maladie disparaissent, le chien reste porteur du parasite. C'est pourquoi un chien leishmanien doit être suivi par un vétérinaire toute sa vie afin de surveiller régulièrement le bon fonctionnement de ses organes internes et la quantité de parasites dans son organisme. Le traitement sera alors adapté au cas par cas en fonction de l'évolution. Chez Virbac, nous proposons depuis 2007 une solution de traitement par voie orale. Disponible en Autriche, au Pays-Bas, en Suisse, en Grèce, en Italie, au Portugal, en Espagne, en Scandinavie, au Brésil et depuis cette année en France, elle permet de réduire les symptômes, contrôler la progression de la maladie et d'améliorer ainsi la qualité de vie du chien. 

Cependant, compte tenu de la persistance du parasite dans l’organisme et des risques de santé associés, la meilleure des solutions reste la prévention. La vaccination, disponible dans certains pays endémiques, réduit les risques de développer la leishmaniose, mais n'assure pas une protection à 100%. Il est donc nécessaire de prendre les mêmes précautions chez les animaux vaccinés que chez les non-vaccinés, en évitant l'exposition aux phlébotomes infectés. Cette prévention peut inclure l'utilisation de répulsifs contre les phlébotomes vecteurs, le maintien des chiens à l'intérieur pendant les périodes de forte activité des phlébotomes, et l'application de colliers ou de pipettes insecticides recommandés par les vétérinaires. 

20 ans d’engagement pour faire reculer la leishmaniose canine à travers le monde

Chez Virbac nous nous engageons depuis 20 ans à l’échelle mondiale pour mieux connaître la leishmaniose et la combattre. Nous développons une approche globale qui combine programmes de recherche, solutions de diagnostic, outils de prévention, traitement médicamenteux et programmes de formation. Dès 2011 nous avons proposé le premier vaccin contre la leishmaniose à AMM européenne. En 2017, nous avons mis à disposition des vétérinaires le premier traitement de la leishmaniose canine enregistré au Brésil, mettant fin à des années de contrôle des populations réservoirs pour réduire le risque de transmission. Nous contribuons également à l’édition de recommandations et publications scientifiques liées à la leishmaniose et à diffuser les connaissances sur la maladie comme lors du congrès mondial WorldLeish. Nos équipes sont également fortement mobilisées autour du congrès international sur la leishmaniose animale ALIVE, en 2022 à Malaga et cette année à Nice. 

1Baneth et al., 2008