Les pathologies respiratoires bovines (PRB) et porcines (PRP) résultent des interactions néfastes entre l’état immunitaire de l’animal, les micro-organismes (virus, bactéries) et divers facteurs de stress environnementaux. Habituellement, elles débutent par une infection virale des voies respiratoires, provoquant une immunosuppression permettant aux agents bactériens de se développer. Elles provoquent une inflammation des voies respiratoires pouvant déboucher sur une pneumonie aiguë et évoluer vers une pneumonie chronique avec des lésions irréversibles.

Les PRB sont la première pathologie des animaux jeunes ou adultes et touchent chaque année 20 à 25% des veaux, entraînant un retard de croissance pour 10% d'entre-eux et un taux de mortalité pouvant atteindre 6 %¹. Le taux de prévalence des PRP en élevage porcin peut également avoisiner les 20%, les risques de séquelles allant jusqu’à 40% des animaux atteints et le taux de mortalité jusqu’à 20%². Au-delà des conséquences sur la santé des animaux, PRB et PRP ont un impact économique considérable pour l’éleveur, du fait de la diminution de croissance des animaux, des coûts de diagnostic et de traitement, de la mortalité et des coûts associés au travail supplémentaire. 

Usage raisonné des antibiotiques : aussi peu que possible, autant que nécessaire

La prévention des PRB et PRP est essentielle. Elle repose principalement sur l'amélioration de la conduite d’élevage et la vaccination des animaux. Cependant, même avec une excellente gestion de la biosécurité et de la santé animale, en cas d'infection bactérienne, le traitement antibiotique de l’animal malade est indispensable. Lorsqu'il devient évident que la maladie affecte une proportion critique du troupeau, le vétérinaire peut également être amené à traiter l’ensemble du groupe sans attendre que tous les animaux manifestent des symptômes. Cette stratégie (métaphylaxie) est également appliquée chez l’homme en cas, par exemple, d’épidémie de méningite. Elle est particulièrement encadrée dans les élevages européens et le sera plus encore à partir de janvier 2022, avec l’entrée en vigueur du règlement (UE) 2019/61 qui va renforcer l’usage raisonné des médicaments antimicrobiens en élevage.

Si les antibiotiques sont nécessaires pour traiter les maladies et préserver le bien-être des animaux, chez Virbac, nous soutenons une approche raisonnée en aidant vétérinaires et éleveurs à limiter leur utilisation au strict nécessaire pour éviter au maximum le développement de résistances bactériennes. Nous leur offrons une solution injectable avec des dosages adaptés aux différents poids des bovins et porcins, basée sur une molécule reconnue depuis des décennies comme une référence dans le traitement des maladies respiratoires. Mais nous allons plus loin : pour les aider à limiter la quantité d’antibiotiques utilisés, nous leur proposons des outils innovants pour raisonner la prescription, mieux maîtriser l’administration et améliorer la traçabilité des traitements.

Innover et informer pour construire ensemble le monde de demain

Pour guérir la maladie et prévenir les souffrances animales tout en limitant la quantité d’antibiotiques délivrés, le vétérinaire doit prendre en compte un ensemble de paramètres cliniques et zootechniques afin de déterminer les meilleures options de traitement. Avant de décider de la mise en place d’une stratégie métaphylactique, il doit aussi confirmer la présence effective de la maladie au sein du groupe. Pour l'aider dans son diagnostic en élevage bovin, nos équipes ont développé une application mobile croisant un ensemble de paramètres pertinents pour déterminer, de manière rationnelle, l'opportunité et le moment de sa mise en place. Autre innovation, particulièrement adaptée aux élevages porcins : une seringue connectée pour faciliter les injections tout en améliorant l’observance et la traçabilité des traitements. Nous menons également des actions d’information auprès des vétérinaires praticiens en bovins et en porcs. En mars et avril 2021, nous avons ainsi organisé deux webinaires pour aider les vétérinaires européens à anticiper les changements à l’horizon 2022. 

En 2050, la Terre abritera près de 10 milliards d’êtres humains. Permettre à une population mondiale croissante d’accéder à une alimentation de qualité tout en préservant la santé et le bien-être animal, c’est tout l’enjeu des années à venir pour les différentes filières d’élevage. L’équation implique une nécessaire adaptation des techniques d’élevage et pratiques vétérinaires, pour mettre l’accent sur la prévention, tout en continuant à traiter les animaux malades. Chez Virbac, nous accompagnons les nécessaires changements à opérer pour diminuer les traitements non nécessaires avec, à la clé, un impact positif sur la santé animale et humaine.

^{1- (Irsik et al., 2006) Irsik, M., Langemeier, M., Schroeder, T., & Deen Roder, J. (2006). Estimating the Effects of Animal Health on the Performance of Feedlot Cattle. The Bovine Practitioner, 65–74.}

^{2 - Ticó G, et al. 2013}

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