29/09/2016 - Produits

Virbac Chine : toujours une longueur d’avance

CHIEN.jpgDepuis 2012, Virbac est présent en Chine avec une filiale commerciale qui compte désormais une trentaine de collaborateurs. Comment la filiale s’adapte-t-elle à ce marché en pleine mutation ? Les réponses du directeur général de la filiale.

Comment se caractérise le marché santé animale en Chine ?
On y trouve les principaux acteurs mondiaux mais aussi plus de 2 000 entreprises locales en animaux de production notamment pour les antibiotiques, les antiparasitaires et les vaccins. Ces derniers font l’objet d’une règlementation spécifique : seule une entreprise chinoise est autorisée à distribuer les vaccins enregistrés en Chine par une société étrangère. Les autres produits sont libres à la vente pour les entreprises hors Chine.

Quid de Virbac sur ce marché ?
Le Groupe y opère depuis 2003 avec un bureau de représentation à Pékin, principalement pour les affaires règlementaires. Depuis 2012, Virbac a également ouvert une filiale commerciale à Shanghai et Pékin. Dès le départ, Virbac a fait le choix d’investir sur le segment des animaux de compagnie qui non seulement ne présentait pas de concurrence locale mais permettait le lancement de produits sans AMM. Sur ce segment, Virbac Chine est par ailleurs à l’origine du premier système de ventes en direct auprès de toutes les cliniques vétérinaires avec paiement à la livraison.

Quelles sont les principales évolutions du marché ?
Elles concernent d’abord la concurrence. Depuis deux ans, nombreux sont les laboratoires internationaux, jusqu’ici présents principalement en vaccins porcs/volailles, à se lancer en animaux de compagnie. On assiste également à l’émergence de génériques en provenance de laboratoires locaux qui s’intéressent de plus en plus aux animaux de compagnie. Dans un marché en maturité grandissante, la croissance devrait être tirée par l’augmentation des dépenses des propriétaires, actuellement bien en dessous des niveaux européen, japonais et américain, et par une densité de cliniques plus élevée.

D’autres changements ?
Oui, sur le plan réglementaire. En 2016, tous les produits pharmaceutiques enregistrés en Chine devront intégrer un code QR sur leur packaging pour répondre au besoin de traçabilité exigé par les autorités locales. Autre mutation : l’évolution des modes de consommation qui impacte directement la distribution des produits vétérinaires, commercialisés de plus en plus via des plateformes de vente en ligne comme Alibaba. Enfin, il reste également des opportunités produits, par exemple, en équine, où malgré une population animale importante, aucun produit n’est enregistré dans le pays, ou encore, sur le marché bovin, où la filière lait, très concentrée, est particulièrement attachée à la qualité de ses productions.

Comment Virbac fait face à ces évolutions ?
Nous devons principalement renforcer nos activités marketing en capitalisant sur la notoriété et l’image haute qualité de Virbac, tout en consolidant nos relations avec les vétérinaires à travers le sponsoring d’évènements, les workshops ou encore la force de vente. Coté distribution, nous mettons en place en 2016 le programme O2O B2V, Online to Offline, Back to Vets (to Virbac!), qui doit permettre à la fois de développer un réseau de boutiques en ligne et renvoyer l’acheteur en ligne vers les cliniques vétérinaires partenaires du projet.

Et sur le plan réglementaire ?
C’est un sacré défi d’adapter les processus liés à la mise en place du code QR dans les délais impartis. Cela nécessite un travail important de coordination avec les équipes supply du siège. Enfin, concernant les produits, nous collaborons avec Virbac Australie au développement d’une gamme qui bénéficiera de licences d’importation spéciales avant obtention des autorisations de mise sur le marché. Nous poursuivons également avec le soutien de BVT le lancement de la gamme de tests diagnostic pour les mammites chez les vaches laitières.

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